Les quatres racines de la Loi
Textes
du Bienheureux dans L’Anguttâra-Nikâya pâli
Mes amis ! il y a cinq faits
qui doivent être considérés par tout homme et toute femme, qu’ils soient laïcs
ou religieux.
Quels sont ces cinq ?
Je suis sûr de devenir vieux, je
ne peux éviter de prendre de l’âge.
Je suis sûr de devenir malade, je ne
peux éviter la mort.
Tout ce qui m’est cher et que j’aime est sujet au
changement et je ne peux éviter d’en être séparé.
Je suis maitre de mes
propres actes (karma), héritier de mes propres actes ; les actes sont ma matrice
dont je suis issu, les actes sont comme ma peau, les actes sont comme ma
protection ; quoi que je fasse, j’en serai l’héritier.
Les quatres nobles Vérités
Après
l’illumination qui fit de lui un bouddha, Sâkyamuni se mit a enseigner. C’est
près de Bénarès, au lieu appelé aujourd’hui Sârnâth, dans le parc aux cerfs,
qu’il prononça, son premier discours. Dans la partie centrale de ce discours, il
définit l’essentiel de sa doctrine en proclamant les quatres Nobles
Vérités.
Il y a quatres Nobles Vérités.
Quelles sont ces quatres
?
La Noble Vérité de la souffrance, la Noble Vérité de l’Origine de la
souffrance, la Noble Vérité de la Cessation de la souffrance, la Noble Vérité du
Chemin de la Cessation de la Souffrance.
Ainsi, cette Noble Vérité de la
souffrance, il faut la connaitre, il faut la comprendre.
Cette Noble Vérité
de l’Origine de la souffrance, il faut la connaitre, il faut la
détruire.
Cette Noble Vérité de la Cessation de la souffrance, il faut la
connaitre, il faut la réaliser.
Cette Noble Vérité du Chemin de la Cessation
de la Souffrance. il faut la connaitre, il faut la mettre en pratique.
Le noble chemin vers la délivrance
En
complément du texte précédent, qui proclame les quatres Notres Vérités, nous
avons une énumération des huit membres du Noble Chemin, toujours par les sutras
de Samyuktâgamasûtra.
Je vais vous exposer le huit membres du Noble
Chemin.
Quels sont ces huit ?
Ce sont ; la vue correcte, l’intention
correcte, la parole correcte, l’action correcte, la vie correcte, l’effort
correct, l’attention correcte et le recueillement correct.
La roue de la vie
Ce discours du
Bouddha à Bénarès est appelé “Mise en mouvement de la Roue de la LoI”, devenu
par la suite “Roue de la vie”. Il est représenté ici par la doctrine des vies
successives, cycle sans commencement appellé “Samsâra”. La doctrine des vies
successives étant sous-jacente à tout l’enseignement du Bouddha, il était
nécessaire de l’évoquer ici par ce petit soûtra.
C’est comme la roue d’un
char à cinq rayons : quand celui-ci est en mouvement, la roue tourne
rapidement.
Avec tous les êtres vivants, c’est la même chose.
A cause de
l’ignorance, ils tournent, et dans la roue tournent les cinq voies, c’est à dire
les humains, les dieux, les enfers, les revenants faméliques et les naissances
animales.
Sans commencement sont ainsi les naissances et les
morts.
C’est pourquoi, moines, il vous faut les détruires toutes et, en
contrepartie, accomplir la Bonne Loi.
Les quatres fruits
A partir du moment
où le disciple est résolument entrée dans la Voie, il se trouvera dans le
Nirvâna incomplet, le dernier fruit étant le Nirvâna Complet.
Il y a
quatres fruits dans la vie religieuse.
Quels sont ces quatres
?
Nommément : Le fruit de celui qui est entré dans le courant, le fruit
de celui qui n’a plus à revenir qu’une fois, le fruit de celui qui n’a plus à
revenir et le fruit de celui qui est devenu saint.
La réalisation des disciples Laïcs
On
peux dire que les quatres fruit sont l’apanage des moines. Les laïcs, du fait de
leurs engagements dans des activités humaines, ne sont pas dans de bonnes
conditions pour rompre tous les liens.
Ce soutra explique qu’il est quand
même possible d’un peu de detachement pour obtenir quelques fruits. On peux
remarquer dans ce soutra de Bouddha, les étapes
succéssives.
Qu’appelle-t-ont disciple laïcs ? C’est celui qui se garde
pur et prend refuge dans les 3 joyaux (Buddha, dharma et Shanga ; Buddha, la loi
et la communauté)
Qu’appelle-t-ont disciple laïc entré dans le courrant ?
C’est celui qui a detruit les trois liens et en est conscient, à savoir : la vue
du corp, l’attachement aux observances (rites religieux) et le doute. Il
s’appelle alors Mahânâman.
Qu’appelle-t-ont un disciple laïc qui n’a plus
qu’à revenir qu’une fois ? C’est celui qui a detruit les trois liens en étant
conscient, n’a que peu de desir, de haine et de sottise.
Qu’appelle-t-ont
un disciple qui n’a plus à revenir ? C’est celui qui a detruit les cinq liens et
en est conscient, à savoir : la vue du corp, l’attachement aux observances, le
doute, le désir et la haine.
On ce rend compte que même celui qui ne suit
pas la voie de moine mais en ce purifiant, peut obtenir ces qualités si
profondes et merveilleuses !
Les cinq pratiques des laïcs
Voici le
dernier texte qui clôt le chapitre des fondement du Bouddhisme.
Ce texte sera
développé dans les prochains chapitre.
Le laïc bouddhiste ne peut suivre
sans arrêt le bouddha, la Loi et la communauté, il a sa vie, ses amis, son
travail. Alors il demande à Buddha où irait-il renaître. Ceci est une question
importante sachant où un moine pourrais revivre….
Buddha répond ceci
;
Pas de panique ! Tu ne renaîtras pas dans de mauvaises déstinées ! Ta
fin non plus ne sera pas mauvaise !
Imaginons un grand arbre qui tend à se
courber : si on lui coupe les racines il tombera toujours du même coté, là où il
se courbe.
Eh bien avec toi c’est pareil ! Et pourqu’oi ?
Au cours de
longues nuit, tu as pratiqué le souvenir du Bouddha, le souvenir de la Loi, le
souvenir de la Communauté.
Après ta mort, ton corp sera brulé ou abandonné ;
il sera dispersé ou exposé au soleil, il finira par devenir poussière ; ton
esprit cependant, ta pensée, ta conscience s’en ira au loin.
A cause du
parfum de la foi correcte ; à cause du parfum de la moralité, du don, de
l’audition (de la Loi) et de la sagesse ta conscience divine montera vers la
deumeure de la paix et du bonheur et tu ira renaître dans les cieux.
