Vue globale sur le Bouddhisme
Dans le Mahyana et le vajrayana, les écoles de bouddhisme qui furent établies au Tibet, le concept de bouddhéité dépasse la figure du bouddha historique shakyamouni, qui vecut en Inde il y a plus de 2500 ans.
Selon le point de vue mahayaniste et vajrayaniste, la bouddhéité est une qualité immanente de l'esprit, inhérente en tous les êtres, qu'ils soient insectes ou aristocrates. Le but de la vie humaine, donc, est de dévoiler et réaliser cette qualité d'illumination.
le Mahyana et le vajrayana enseigne que le bouddha primordial a toujours existé, et pourtant transcende la dualité de l'existence et de la non existence.
De l'immuable nature de bouddha primordial, sont issus une infinité de bouddha sous d'innombrables formes, à d'innombrables époques et en d'innombrables systèmes d'univers, et ils continueront à émaner ainsi.
Cependant, la personne historique du bouddha Gautama ou du bouddha Shakyamouni est compris comme étant le bouddha apparu pour notre époque et notre univers. C'est le quatrième bouddha d'une lignée de 1000 bouddhas qui se manifesteront dans notre univers. Le premier Bouddha fut Dipankara et le prochain à venir est Maitreya, le Buddha d'amour. Suivant le mahayana et le vajratana le bouddha était déjà illuminé lorsqu'il entra dans la matrice de sa mère. Mais afin de donner un exemple du chemin de l'illumination, il passa à une progression de ce stade pour atteindre la boudhéité pendant sa vie humaine et pour exposer ses enseignements.
De plus, et ceci fait partie de son exemple, le Bouddha connaissait ses vies antérieures, ses nombreuses incarnations au cours de sa longue carrière de bodhisattva ; elles sont relaté dans la littérature bouddhique appelée les récits de Jataka. Parmi ces vies passé figurent de nombreuses incarnations sous la forme animale, et ceci sert à souligner le caractère sacré de toute vie pour le bouddhisme. Le bouddha fut aussi médecin ou guérisseur dans des vies antérieures. Pendant ces incarnation successive, il développa sagesse et compassion à un tel degré que, lors de sa renaissance finale en tant que prince, il réalisa le nirvana et la complète bouddhéité, et transcendant ainsi les domaines de la naissance et de la mort.
Le bouddha d'amour
Celui qui devait devenir le bouddha, le pleinement éveillé, naquit Gautama , prince du clan Shakya , dans le nord de l'Inde, au VIe siècle avant Jésus-Christ. Son père le protégea délibérément de la connaissance des difficultés et des Horreur de la vie, et durant 28 ans le prince Gautama vécu une vie de luxe royal et de sensualité raffinée. Mais sortant un jour au-delà du portail du palais, il rencontra les signes de la vérité un malade, un vieillard affaibli, un cadavre et un ascète Il comprit alors que l'humanité était embourbée dans la souffrance. Le cœur plein d'une profonde renonciation, abandonnant une vie de plaisir et de grandeur mondaine, il s'enfuit du palais et partit à la recherche du remède contre la souffrance.
Après 7 ans de pratiques ascétiques sévères qu'il rejeta pour leurs extrémismes, il s'assit sous l'arbre de la « Bodhi ». Un soir alors qu'il fut prit d'assaut par les forces de la mort et du désir, il resta pourtant immuable en méditation, et, au point du jour ayant vaincu toutes les forces négatives de l'esprit et de la vie, le prince devint le bouddha, « le victorieux ».
Son immense compassion, qualité qui devint sa marque distinctive, lui fit enseigner aux autres la vérité qu'il avait découverte, par lui-même et en lui-même, comme chemin menant à la libération de la souffrance. Sa doctrine est appelée le Dharma.
Dans son tout premier enseignement, le Buddha exposa la doctrine des quatre nobles vérités. La première vérité, dit-il, est la vérité de la souffrance : l'existence est douloureuse ; la seconde est la vérité de la cause de la souffrance ; l'avidité égoïste ; la troisième et la vérité de la fin de la souffrance : le Nirvana, littéralement extinction, l'élimination complète l'avidité ; et la quatrième est la vérité du chemin conduisant à la fin de la souffrance : le sentier octuple résumé dans le triple développement de l'éthique, de la méditation et la sagesse.
Des cinq moines qui écoutèrent ce premier sermon du vénérable, naquit une communauté de moines, de nonnes et de laïcs, disciple du bouddha et de son Dharma. Ils sont appelé le Shanga et représente l'expression vivante de l'aspiration à l'illumination. Le bouddha, le dharma et le shanga forment ensemble une inséparable trinité bouddhique Nommée les trois joyaux. La voie du bouddha est appelée la voie du milieu parce qu'elles ne s'appuient ni sur un ascétisme extrême, ni sur un laxisme des sens.
Le cœur du Dharma
La première vérité et la vérité de la souffrance : les Frustrations inhérente à l'existence conditionnée. Tout est composé, impermanent, voué à la disparition. Il y a quatre souffrances principales : la naissance, la maladie, la vieillesse la mort. Les souffrances secondaires sont de ne pas obtenir ce que l'on désire, de ne pas désirer ce que l'on obtient, être séparé des choses des êtres qui nous sont chers, et être associé à des personnes ou des choses que nous n'aimons pas. La seconde vérité et la vérité de la cause de la souffrance : l'avidité, l'avidité de passion, l'avidité d'existence, l'avidité de non existence. L'avidité égoïste dirige vers la renaissance, produit le Samsara et causent le Malheur pour nous-mêmes et les autres. La troisième vérité et la vérité de la fin de la souffrance : la cessation de l'avidité, le nom attachement, la libération, le nirvana. L'élimination de l'avidité nous permet d'aller au-delà : d'aller dans la sérénité, demeurer dans la nature absolue de la quiétude, de l'inexprimable félicité de paix. Ceci n'est pas un état négatif, n'est pas la cessation de la conscience connaissante. c'est plutôt le plein éveil de la conscience de la réalité non obscurcie par l'activité soumise à l'illusion des pensées et les émotions.
La quatrième vérité et la vérité du chemin aboutissant à la fin de la souffrance : l'octuple à sentier de la vue juste, l'attention juste, la parole juste, l'action juste, le mode de vie juste, l'effort juste, l'attention juste et la concentration juste. Ce chemin est résumé par le développement de l'éthique, de la méditation et de la sagesse.
Deux autres doctrines fondamentales soutiennent cet enseignement principal. L'une est la doctrine du nom de soi. Il existe pas d'entité interdépendante, pas de soi en nous-mêmes ni dans le monde phénoménal autour de nous. Il y a que l'existence conditionnée.
L'autre enseignement fondamental est la doctrine de l'enchaînement de la production conditionnée, succession de causes et effets interdépendants. Les écritures bouddhiques expriment ainsi :
l'ignorance conditionne les formations Karmiques
les formations Karmiques conditionnent la conscience
la conscience conditionne le nom et la forme
le nom et la forme conditionne 6 domaines sensoriels
les 6 domaines sensoriels conditionne le contact
le contact conditionne les sensations
les sensations conditionnent l'avidité
l'avidité conditionne la saisis
la saisie conditionne le devenir
le devenir conditionne la naissance
la naissance conditionne le dépérissement et la mort, le chagrin, la lamentation, la douleur, la tristesse et le désespoir.
Tel est le processus d'origine de toute cette masse de souffrances
Inverser cet enchaînement des productions conditionnées est la pratique du Dharma, menant au nirvana. La pratique bouddhique a pour triple nature de développement de l'éthique, de la concentration et la sagesse ; leur principal support et de cultiver l'attention.
La base éthique bouddhique et le développement de l'amour, la bonté et la compassion. Son essence est de ne jamais causer de mal ou de souffrance aux autres êtres et d'essayer de les aider et de leur apporter le bonheur.
La base de la concentration et de la méditation bouddhique et la maîtrise de l'esprit. Acquérir le pouvoir de concentration et d'attention nous permet de contrôler les pensées et émotions violentes qui produisent la souffrance et le karma.
L'essence de ce développement est décrit ainsi :
La perturbation est causée par trois agents principaux : 1) les sens, 2) les passions, besoin et désir et 3) la pensée discursive. Afin de conquérir ces ennemis de la sérénité spirituelle, il est donc nécessaire de retirer les sens de leur objet, comme la tortue rétractant tous ses membres, cesser de désirer quelque chose et trancher la pensée discursive.
Le développement de la sagesse se fait grâce à une compréhension, par l'intellect et par la méditation, de l'enchaînement des productions conditionnées et de la réalité de l'absence d'un soi.
L'explication tibétaine, du Vajrayana, sur ses doctrines bouddhiques fondamentales est la suivante :
La source de toute existence phénoménale, douloureuse et conditionné - le Samsara - est le fait que nous agissons dans un état d'aveuglement. Il est causé par notre ignorance ou inconnaissance primordiale. Le fond de tout est en fait vide et lumineux, transcendant toute conception, au-delà de la naissance et de la mort. Si on lui donne un nom, il est appelé « L'essence de l'illumination » ou la « nature de bouddha ». Les êtres qui ne reconnaissent pas cette pureté originelle, l'espace infini vide et lumineux, tombent par ignorance dans l'illusion. À cause du karma de tendance, habitudes et action passée, dans la vacuité s'élève le mouvement de l'esprit. Dans un brouillard d'inconnaissance, s'attachant au je alors que rien de tel n'existe, on saisit ses mouvements, avec avidité ou aversion, et crée ainsi l'illusion de leur existence séparée.
À partir de ces deux facteurs - les forces karmiques subtiles et la saisie intérieure d'un je - commencent à se développer les actions intérieures, plus grossières, avec les cinq portes des sens et des huits consciences.
Ne voyant pas que le mouvement de l'esprit, la sensation d'un je et autre, est insubstantiel et participe de la nature de la vacuité, on le saisit comme réel, et crée ainsi l'illusion de séparation et la dualité sujet objet. Par ce processus, avec le concours des trois impuretés fondamentales, ignorance, désir et haine, l'esprit se prend lui-même au piège. Et nos saisies et désirs constants nous font tomber dans un état d'insatisfaction.
De la racine de ses émotions négatives viennent toutes les maladies et souffrances physiques et mentales. La source de la maladie et de l'émotivité est le manque de maîtrise de notre esprit. Le seul moyen de se libérer de la souffrance et de déraciner l'ignorance, l'inconnaissance fondamentale qui a causé notre illusion et les tourments qui en sont le résultat. Nous opérons ceci par la pratique du Dharma.
Pour comprendre comment est arrivé le pénible état de frustration liée à l'existence, l'une des premières pratiques du Dharma est d'examiner où est situé le je. Cette analyse fait découvrir que le je ne peut être trouvé nulle part, ni dans le corps, ni dans les sens ou le cerveau. On s'aperçoit que le moment où les pensées surgissent et sont perçues comme séparées de soi-même est exactement le moment où survient le concept de je.
Simultanément, la saisie s'ensuit aussi. On commence à voir que cette saisie dualiste sujet objet s'élevant de l'inconnaissance fondamentale est ce qui crée le karma et perpétue notre illusion de notre souffrance.
Cette expérience aide à dissoudre la saisie tenace que nous avons de nous-mêmes et du reste du monde comme étant des entités solides, permanente, existant par elle-même. En laissant tomber la sensation d'ego, nous pouvons commencer à pénétrer plus directement la nature de l'esprit et à faire l'expérience du calme et de la vacuité.
Dans cette méditation, on observe simplement ce qui s'élève dans l'esprit, sans le saisir ni y réagir. Par ce moyen, les modes mentaux et émotions névrotiques sont reconnus et, en même temps, ont moins de prise sur le méditant. On commence à développer la vraie concentration et à maîtriser l'esprit. On commence aussi à être conscient du calme existant entre les pensées qui surgissent.
Le renversement complet ou élimination des obscurcissements mentaux et la fin de tout le le karma viennent avec la réalisation de l'illumination. En demeurant dans le calme mental et le vide découvert entre les pensées, on voit progressivement que les mouvements de l'esprit et la conscience de ce mouvement ne sont pas séparés de la vacuité.
Dans cette méditation, on ne se laisse pas impliqué dans les pensées du passé, ni dans la poursuite de pensées sur l'avenir, ni même distraire par les pensées du présent. Au lieu de cela, on demeure dans la conscience présente et claire de la vacuité. Par une réalisation directe et absolue de la vacuité et de la pureté primordiale en tant que nature de bouddha, on peut atteindre l'état d'illumination.
Pour pratiquer le Dharma, pour entrer dans la voie où nous déracinons en nous l'ignorance, la maladie et la souffrance, il est enseigné que trois éléments sont nécessaires : premièrement, acquérir un esprit ferme et développer la dévotion ; deuxièmement, avoir une attitude franche et être dénué de pensées de duplicité ; et troisièmement, développer la bonté.